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Le Parlement fédéral a approuvé une résolution visant à restreindre l’importation de trophées de chasse. Une très mauvaise idée, prévient le secteur belge de la chasse. « C’est au détriment de la biodiversité en Afrique. »

Jeudi 24 mars, la Chambre des représentants a approuvé le projet de résolution visant à interdire l’importation de trophées de chasse de certaines espèces animales. Cette proposition interdit l’importation de trophées de chasse de certains animaux africains, notamment le rhinocéros blanc, l’hippopotame, l’éléphant, le mouton Argali, le lion, l’ours polaire, ainsi que toute une série d’antilopes plus petites.

Cette décision a sans aucun doute des conséquences désastreuses pour la faune et la flore africaines. La chasse raisonnée a entraîné une augmentation de la population de ces espèces au cours des dernières décennies. En Namibie, le nombre de rhinocéros est passé de 450 dans les années 1980 à 2188 en 2017. La majeure partie de l’augmentation a eu lieu sur les terrains de chasse. Une histoire analogue dans la vallée de Bubye au Zimbabwe. Là-bas, le nombre de lions est passé de 13 à plus de 500 entre 1999 et 2012. Il existe d’innombrables exemples qui montrent que la chasse est bénéfique pour ces espèces et leurs habitats. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) soutient également cette déclaration. Ainsi que le WWF.

Pourquoi une interdiction d’importation a-t-elle un effet si négatif ? Lorsqu’un chasseur n’est pas autorisé à importer son trophée, il ne chassera plus ces animaux, ce qui signifie que les revenus de la chasse disparaîtront en grande partie. Les propriétaires terriens de ces domaines sont alors contraints de chercher d’autres sources de revenus, passant souvent de l’exploitation naturelle et chassique à l’exploitation agricole (notamment l’élevage). Cela a des conséquences écologiques désastreuses : surpâturage, désertification et perte d’habitats pour les animaux sauvages. L’interdiction de la chasse au Botswana en 2014 l’a démontré de manière concluante.

La lutte contre le braconnage est également largement financée par la chasse et va donc disparaître. Cela constitue une menace directe pour la conservation de ces espèces. De plus, la disparition de la chasse aux trophées perturbe un pilier socio-économique important pour les communautés locales. Un quart des recettes reflue directement à la population.

Même l’autorité belge compétente, le SPF Santé publique – Service CITES, qui réglemente l’importation de trophées de chasse, considère qu’une interdiction est inutile et contre-productive : « L’introduction d’une interdiction d’importation de certains trophées de chasse CITES en Belgique serait principalement symbolique et n’aurait pas d’effet positif sur la protection des espèces sauvages, ce qui est en fait notre motivation à tous. »